La petite librairie

La vie de la maison

Les retours de lecture sur le premier roman de Patricia Bouchet “Une araignée dans le rétroviseur”

Olivier Liron, auteur, éditions Gallimard :
“Chère Patricia, Merci infiniment pour ton « Araignée »… Merci beaucoup vraiment pour ta confiance et ce beau cadeau que tu me fais là !
C’est un texte sublime, que j’ai trouvé à la fois très puissant dans le propos et dénué de tout superflu dans la forme, bruissant de sensations aussi infimes et marquantes qu’un verre de lait… Tu parles de la mémoire, avec ce bel exergue d’Amélie Nothomb, et je pense aussi à Rilke, au trésor infini du souvenir :
Décrivez tout cela avec une sincérité profonde, paisible et humble, et utilisez, pour vous exprimer, les choses qui vous entourent, les images de vos rêves et les objets de votre souvenir. Si votre quotidien vous paraît pauvre, ne l’accusez pas; accusez-vous vous-même, dites-vous que vous n’êtes pas assez poète pour appeler à vous ses richesses; car pour celui qui crée il n’y a pas de pauvreté, pas de lieu pauvre et indifférent. Et fussiez-vous même dans une prison dont les murs ne laisseraient parvenir à vos sens aucune des rumeurs du monde, n’auriez-vous pas alors toujours votre enfance, cette délicieuse et royale richesse, ce trésor des souvenirs ? Tournez vers elle votre attention. Cherchez à faire resurgir les sensations englouties de ce vaste passé; votre personnalité s’affirmera, votre solitude s’étendra pour devenir une demeure de douce lumière, loin de laquelle passera le bruit des autres.
Et je suis sûr que tu connais cette lecture par Terzieff du début des Cahiers de Malte Laurids Brigge…https://www.dailymotion.com/video/xnet0
J’aime aussi énormément le travail éditorial qui a été réalisé, tu féliciteras ton éditrice : Cet espace de la page sur lequel la parole se déploie, s’incarne, cette scansion de silences… On sent qu’une immense attention a été portée au souffle du récit, à l’émotion… En ce qui me concerne, j’ai toujours travaillé avec de formidables professionnels, mais cela n’est pas toujours le cas. C’est vraiment remarquable ! Paroles, où est cette maison d’édition ? Amicalement, à bientôt j’espère ! Merci de tout cœur.

Monique Poncet- Montange, Chronique de la sélection “Les 68 premières fois”
“Un livre petit, oui, mais magique . Déjà, il est joli, ne trouvez-vous pas ? Et tout est dans le dessin sur la couverture. Un visage aux yeux fermés sur le rêve d’une maison de campagne, la maison de campagne de l’enfance . Il y a un peu de noir aussi, et de rouge , le rouge d’une blessure toujours ouverte ?…
En peu de mots – et n’est-ce pas cela, le talent de l’écrivain : l’essence des choses en peu de mots, mais des mots choisis ? – l’auteur nous emmène avec elle vers cette maison familiale, nichée dans la campagne. C’est un voyage en voiture, nous allons rouvrir la maison après l’hiver, mais c’est aussi un voyage vers le passé que nous allons faire : les enchantements de l’enfance, oui, mais aussi ses noirs secrets, ces araignées qui tissent leur toile dans notre inconscient, pèsent sur nos épaules et nous empêchent d’avancer sereins dans la Vie. Ce voyage va nous être conté dans une langue à la fois poétique et réaliste, sensuelle et délicate. En tournant les pages, vous sentirez le parfum de l’herbe et vous entendrez le pépiement des hirondelles, vous assisterez à leur rassurant retour. Mais vous verrez aussi des fantômes et sentirez les ombres qui pèsent sur les épaules de la petite fille et de l’adulte qu’elle va devenir. Et nous allons regarder dans le rétroviseur avec elle.
Et cette araignée, effrayante au début, sera, une fois refermée la porte sur le secret enfin dévoilé, reposée délicatement dans l’herbe, sa toile balayée de la vitre du rétroviseur va pouvoir s’envoler dans le vent.
Merci Patricia Bouchet pour ce livre enchanteur et merci à Joëlle Guinard qui m’a permis de le découvrir. »

Marie-Claude
“Bonjour Patricia, 
Je ne suis pas une spécialiste de la littérature, ni de l’écriture, mais je tente et je me lance 🙂 Mes mots vont rester simples, juste ce qui me vient…
Ah, la symbolique de l’araignée….! qui fait naître une écrivaine. 
Un livre qui peut se lire rapidement, paraissant facile d’accès… le récit est bref, concis. Mais en réalité très dense. Chaque mot, chaque phrase sont ciselés
avec minutie, précision, finesse. Une recherche dans les styles d’écriture. Je peux imaginer que pour aboutir à cela il y a eu beaucoup de travail. 
Il y a le drame de l’enfance qui rappelle « l’aigle noir »…Il y la délivrance, la libération, le pas-sage. 
Il y a une multitude de beaux souvenirs de l’enfance aussi, de détails, de descriptions, beaucoup de sensualité. Tous les sens en éveil s’expriment. Des images, des sons, des odeurs, des couleurs, des sensations, des émotions ; lectrice, je suis dans le décor, sur les lieux, je vois, j’entends, je savoure, je sens, je ressens, je touche, je suis touchée.
Bonne continuation sur le chemin de l’écriture.
Je vous embrasse.”

Isabelle Flaten, autrice chez Le Nouvel Attila, Le Réalgar:
“Bonjour Patricia , J’ai lu avec plaisir ce beau et douloureux retour aux sources du mal, été sensible à ces paysages qui accompagnent ce chemin vers la réconciliation avec soi même. Amicalement”

Marie-Hélène :
“Un style très agréable, comme de la poésie. J’ai apprécié cette histoire racontée avec peu de mots  mais si bien choisis. Un livre objet qui accuse… Amicalement”

Margaux (libraire) :
“Je l’ai… Lu, très vite, et beaucoup aimé cette poésie émouvante et multisensorielle. Ce choix des mots si plein de chaleur, de lumière dont ont sent que la justesse est tout un travail admirable d’humanisme. Comment le lieu peut parler au corps et l’amener à aimer… ce petit livre est d’une douceur juste au mot choisi avec soin ! Vraiment, merci.”

Morgane :
“Bonsoir Patricia,
Je vous écris peut-être un peu tard… J’ai commencé dimanche soir la lecture d’une araignée dans le rétroviseur, à certains passages j’ai fermé les yeux, comme pour me téléporter, entre ces couleurs, ses formes, ses odeurs tellement poétique. À la page 30, je l’ai mis de côté, je n’étais pas prête ! ce soir, je n’ai pas fermé les yeux, des larmes ont coulé ! Vos mots ont résonné intensément dans mon corps, mon cœur… tellement fort… votre livre. L’acceptation de soi, le chemin de la reconstruction, petit mais fort en émotions ! Merci”

Geneviève :
“La narratrice prend la route. La petite fille du passé l’emmène à la maison d’autrefois où se mêlent des goûts de fruits, d’odeurs du tilleul et du buis où elle se réfugiait. Une araignée faucheuse parfois perturbait ses jeux. Dans la cuisine, des odeurs de bois, de rôti, de pain grillé. Les notations sur les paysages et la maison donnent quiétude. L’enfance règne, salvatrice. Les sensations du passé se mêlent à celles du présent. Cependant, on s’approche de l’épreuve. C’est une odeur qui va révéler le secret. L’odeur d’anis, celle du dimanche, était à la fois fraîche, joyeuse et aussi nauséabonde. Il s’agit de renaître. Quand elle pousse les volets, la maison s’inonde de lumière. Me revient l’image de l’hydre de l’Herne dans les travaux d’Hercule. Chaque fois qu’il coupe une tête, elle repousse aussitôt. Mais quand le héros s’agenouille pour soulever la bête et l’amener à la lumière, elle s’effondre. Le mythe revit ici avec puissance et nous livre le combat de l’héroïne, la mise en lumière du traumatisme. Le pont dessine un chemin solide et nouveau… J’avance vraiment pour la première fois. Elle rejoint la rivière, la voilà prête pour les rires. Avant de monter dans sa voiture, elle libère une araignée accrochée au rétroviseur.
Ce récit, tout en délicatesse et pudeur, subsiste dans l’esprit bien après avoir fini le livre.”

Christine :
“Bonjour Patricia, J’ai dévoré ce livre ! J’en suis toute retournée. Un livre bouleversant très bien écrit et qui touche au plus profond de soi. Très juste, plein de sensibilité et porteur d’espoir. Nous avons tous une araignée d’une forme ou d’une autre dans notre rétroviseur. Je le relirais tellement ce livre me plaît. Je vais le recommander 😉.
Bravo pour avoir autant de talent !
Continuez à écrire surtout.”

Muriel :
Dites ce petit ouvrage… je ne sais pas si c’est parce que j’ai une sensibilité de paysane… mais c’est un vrai bonheur dès les toutes premières pages !!!! J’en ai des frissons. Merci Patricia. 

Monique :
“Merci pour ce texte, sa pudeur, sa délicatesse. Quand les lieux deviennent des supports bienveillants pour la mémoire, des acteurs puissants pour la guérison des blessures, on ne sait pas si on est en présence d’un tableau, d’un murmure, ou peut-être d’un chant de liberté.”

Élisabeth :
“Bonjour Patricia,
J’ai été aussi bouleversée qu’émerveillée par votre récit si précis, si juste, si profond et en même temps sous des airs d’insouciance, une blessure terrible puis sa guérison par les sons de vos mots qui vont au plus près des sensations frémissantes d’émotions, parfois une telle acuité des sens que la bouche peut entendre et les oreilles parler, ces inversions sont extraordinaires et témoignent si bien de la « confusion des sentiments » (Stephan Zweig) que provoquent ce retour, ces retrouvailles, cette réconciliation. En fait, j’ai utilisé le mot « sensations » mais ce que vous déployez avec tant d’élégance, de maîtrise, de précision, ce sont les perceptions. Percer, voir à travers, au-delà. C’est une pure perfection. Bravo, j’attends avec impatience la suite, ou tout autre chose !”

Laure :
“Un petit roman sensuel, qui débute avec des images appuyées par l’œil photographique de la narratrice et qui va nous conduire par tous les sens jusqu’au cœur de sa maison d’enfance, architecte du récit. Le passé et le présent s’unissent dans la demeure qui conserve toutes les traces de vie jusqu’à donner à voir les instants de bascule qu’elle seule semble avoir le pouvoir de ressusciter. La narratrice à la mémoire vive retrouvée aura-t-elle alors accumulé suffisamment de sensations heureuses pour pouvoir repartir vers un chemin possible et fermer la maison, apaisée ?
Un chouette roman, Patricia, rassérène-toi. Tu nous fais cheminer aux côtés de la narratrice depuis sa décision de pèlerinage jusqu’à son retour, et cette plongée au coeur du passé qui permet de se ressaisir du présent est tout à fait réussi. L’alternance des phrases longues et courtes donne à lire les émotions et sentiments avec une certaine forme de délicatesse. Bravo !!
Tu peux être très fière de toi.”

Charlotte Mont-Reynaud :
Le 14 mai dernier, Patricia Bouchet venait nous présenter son premier roman Une araignée dans le rétroviseur (éditions Parole) dans le cadre de «Une autrice au jardin» organisée par la médiathèque de Fuveau.
Je l’ai dévoré le jour même, puis je l’ai relu.
Voici ma note de lecture :
«C’est le roman d’une traversée, qui navigue d’une rive à l’autre. Entre souvenirs, impressions diffuses, couleurs, douleur et oubli.
Passé et présent s’entremêlent, il faudra, pour la narratrice, avancer, un pas après l’autre. Et dans ce mouvement perpétuel, revenir à la maison de l’enfance. Celle qui renferme une histoire. Là où un secret se terre.
La narratrice va cheminer et creuser pour convoquer les paysages intérieurs de sa mémoire, avec son cortège de sensations, d’images et de parfums. Elle ouvrira les volets clos du labyrinthe de l’enfance pour qu’entre la lumière, pour que se délient des souvenirs enfouis, nimbés du sceau du secret.
Dans une écriture toute en délicatesse, sensible et photographique, la narratrice touche à la gravité sans accuser ni porter de jugement sur un évènement majeur, resurgit de l’oubli.
En affrontant ses fantômes, ses peurs et ses blessures, la narratrice, parcourt ce chemin vers soi et parvient au cœur de sa vérité profonde, pour ressentir et appréhender le monde avec un autre regard. Consolé. Réconcilié.
Dans ce livre du chemin parcouru, la narratrice goûte à la renaissance, celle qui permet d’accueillir calme et apaisement. Pour vivre en embrassant la vie dans son entièreté.»
Une araignée dans le rétroviseur de Patricia Bouchet, publié aux éditions Parole. Belle route à ce roman !

Jean-Philippe :
“Merci Patricia pour ce partage ô combien intime. Ce roman est une vraie réussite et aussi un coup de poing en pleine figure, sans chercher l’apitoiement ou le pathos. L’écriture est riche et précise, le format court du livre parfait car il correspond à la violence du propos tout en suggérant le temps infini nécessaire à la reconstruction. Ce livre pourrait être tragédie mais on en ressort avec un sentiment d’optimisme. Bravo encore pour les pages que j’ai tournées.”

Christine :
“Ces pas lents chargés d’émotions nous font visiter une maison, un intérieur. Ce cheminement libère d’un fardeau. Le fait qu’il n’y ait pas de pathos permet de suivre la reconstruction.”

Agathe :
“Patricia, un petit message suite à la découverte de votre livre lu entre deux quais. Un grand merci pour cette lecture très inspirante et matière à grandir. Encore félicitations pour ce beau partage que vous proposez.”

Françoise :
“Bonjour Patricia J’ai bien sûr lu l’Araignée dans le rétroviseur. Déjà bravo pour ce titre c’est une lecture très agréable, qui va tout de suite sur le sensible ,mais sans pathos l’écriture coule ……elle semble avoir été là sans effort !!!!!!!!!!!! j’ai même dû, plusieurs fois, relire, parce que, emportée par la musique des mots, le sens m’avait échappé !!!!!!!!!!!!!!  j’oserais dire : une première œuvre prometteuse, comme on dit.”

Daniel :
“Ce sont vos mots qui nous touchent. Moi qui ne lis pas, vous m’avez embarqué dès les premières lignes….j’ai beaucoup aimé la précision , les détails….j’y étais….J’ai découvert des passages plus que forts! Je lis très lentement par manque d’ habitude….après le passage central, je me suis surpris à lire très vite… comme pour sortir de ce lieu. Je n’ai pas eu l’impression de lire, j avais plutôt l’impression qu’on me racontait une histoire. On est embarqué ! On vit l’histoire à travers vous.”

Céline :
“Chère Patricia,
J’achève à l’instant ton roman. Débuté hier soir au creux du lit, je le termine la fenêtre ouverte pour sentir les effluves de la pluie qui enfin s’est mise à tomber. Des conditions idéales pour moi !
Je retrouve et redécouvre le manuscrit que j’avais lu il y a quelque temps. Quelle poésie, quelle plume sensible. Tu sais créer une atmosphère incroyable et trouver les mots qui l’accompagnent.
La mise en forme/page renforce ton texte et met en exergue les points forts.
Que dire de plus ! Même tes remerciements sont poétiques et magnifiques.
En tout cas félicitations, bravo pour ce beau roman ! Je le lirai à nouveau, plus précisément, plus doucement.”

Martine :
“Bonjour Patricia, J’ai pris le temps de savourer toutes les phrases de votre livre. J’ai adoré votre écriture, des phrases courtes, simples, sans emphase avec juste les bons termes. J’ai eu envie de vous accompagner dans le cheminement de toutes ces pièces imprégnées de leur secret. J’ai ressenti beaucoup de douceur, un flot d’émotions m’a conduite vers mon moi intérieur. Chacun de nous à son araignée, la mienne est bien enfouie au fond de moi. La fin me laisse l’espoir qu’un jour, je serai capable de libérer mon araignée et « découvrir moi aussi mon chemin » Félicitations pour ce 1er livre, je vous souhaite beaucoup de succès bien mérité.”

Anne :
“J’ai aimé me laisser inviter dans cette maison blanche aux parfums des souvenirs d’enfance et me laisser envahir par toutes ces émotions qui resurgissent…
Je ne peux que vous en conseiller la lecture.
Bravo Patricia Bouchet pour ce premier livre. J’attends le second avec impatience !”

Dominique  (blogueuse) :
“J’ai aimé que vous parliez d’un sujet grave sans qu’il soit là tout le temps.
Et le côté photographique des descriptions, c’est superbe.
domi_c_lire
#lire « Une araignée dans le rétroviseur » le #premierroman de @patricia.bouchet.54
Aux éditions @parole_editions
C’est le livre des émotions, des sensations, des odeurs, des saveurs, des couleurs
Le roman des souvenirs, des impressions, de la douleur, de l’oubli, des chagrins.
Du chemin parcouru et de celui qui s’ouvre enfin, serein et libre, après la révélation, celle des souvenirs enfouis au plus profond, si loin et qui pourtant laissent des traces dévastatrices.
La narratrice fait le chemin à l’envers. Vers la maison de son enfance.
Celle des grands-parents, des vacances au soleil l’été sous la tonnelle et sous l’œil bienveillant des anciens.
Celle des souvenirs heureux qui surgissent au détour d’un meuble, d’une porte, d’un tiroir empli d’objets anciens presque oubliés.
Celle des saveurs partagées, joyeuses, douces ou amères.”

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Une réponse

  1. Merci Patricia pour cette lecture qui « fait du bien ».
    C’est à la fois, tout le long, une musique et une photo…..le cadre est toujours là, jamais pesant, j’ai pu y transporter, comme j’aime, toutes mes valeurs, mes désirs, mes soucis aussi. Cette nouvelle n’a rien d’un divertissement, tant elle parle d’une chose Grave (avec G majuscule) mais tu n’impose rien à ton lecteur, il le droit de continuer seulement à vivre sa vie. Et c’est tellement rare que ça en est rudement précieux.
    Bien sûr nous avons tous un jour l’autre besoin de revenir « là où les choses se sont passées », mais tu as su nous embarquer dans le voyage, je me suis dit que j’étais peut-être cette araignée qui a tout vu, tout compris, tout senti, et qui dévoile sa présence quand tout se termine, comme pour te dire Merci Patricia

    igolène

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