La petite librairie

André Cohen Aknin

André Cohen-Aknin quitte l’Algérie en 1962, à l’âge de treize ans ; il passe son adolescence à Paris, puis il voyage, exerce différents métiers, avant de s’installer dans la Drôme en 1983. Depuis, il chemine avec des musiciens, enseigne la communication pendant 15 ans, forme à la lecture à voix haute des élèves de lycée, des enseignants de l’IUFM de Grenoble.
L’écriture d’une pièce de théâtre «Les gens d’ici» lui ouvre la scène.
En voyage d’écriture au Maroc, il est frappé par la lumière d’Afrique. L’Algérie resurgit et il la fait revivre dans un roman «La lèvre du vent», une histoire d’enfants du quartier juif d’Oran pris dans la guerre. Passionnant de sensibilité et d’érudition, a écrit Benjamin Stora.
À la recherche de sobriété, il écrit «Le sourire de l’absente», un récit poétique, le présente en lecture-récital, fidèle aux mots de Léopold Sedar Senghor : le poème n’est accompli que s’il se fait chant, parole et musique en même temps.
Pour donner sens au présent qui parfois nous pèse et qui, pourtant, porte en lui un germe créateur, il donne des récitals à voix nue ou avec musique dès 1987 ; il crée des rencontres avec poètes et artistes. En 2020, il écrit et diffuse des «lettres d’un colporteur-liseur» autour de la poésie.
Pour lui, les mots sont des matériaux visuels et sonores à assembler, à ajuster, à écouter ; il lui faut entendre la musique des phrases pour les poser sur la page. Un rayon de lumière venu de l’enfance en Algérie éclaire ses paysages intérieurs imaginatifs et tourmentés.

css.php